«Love and Deepspace»: le jeu mobile à la conquête du public féminin
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On les appelle les Otome Games, littéralement « jeux pour jeunes filles » en japonais, et ils cartonnent depuis déjà des années. Et pour cause : ce sont des jeux de romance destinés à la gent féminine. Pour les auditeurs de RFI et bien sûr pour la science, notre rédaction a testé Love and Deepspace, qui semblerait être le boss final des Otome Games.

C’était un mercredi soir du mois de juin où je scrollais sur les réseaux sociaux avant de tomber sur la pub de ce jeu vidéo particulièrement intrigant. Il ne s’agit pas d’un dessin en 2D d’un personnage inerte, non ce que j’ai vu ressemblait à une cinématique très poussée mettant à l’honneur un homme-poisson aux cheveux violets, abdos proéminents, à la voix suave et au regard provocateur. J’en perds mon latin et je me demande qui est ce monsieur ? Et surtout est-ce que c’est une arnaque ? Parce qu’impossible qu’un jeu mobile offre de si beaux graphiques ! Ni une ni deux, j’installe le jeu pour en avoir le cœur net… Et je tombe dans ce monde merveilleux qu’est le Deepspace.
Des intérêts amoureux qui vont au-delà de la fiction
On débute Love and Deepspace en personnalisant l’avatar de notre héroïne, puis on nous présente un univers dystopique dans la ville de Linkon, une cité futuriste menacée par l’existence de monstres appelés Wanderers qui apparaissent sans prévenir. Je vous ai parlé de romance, mais en réalité notre protagoniste est une chasseuse de monstres dont le rôle est de protéger la ville et ses habitants. Pour mener à bien ses missions, elle rencontrera au fur et à mesure de l’histoire différents compagnons, et c’est là qu’on découvre ceux qu’on appelle ses Love Interests, ses compagnons.
On rencontre d’abord Xavier, un mystérieux chasseur comme elle, blond aux yeux bleus plutôt taciturne. Ensuite, c'est Rafayel, l’artiste un peu dramatique qu’on rencontre, c’était lui, le fameux monsieur aux cheveux violets qui m’a fait installer le jeu. Je suis ensuite tombée sur le personnage de Zayne, l’ami d’enfance devenu notre médecin attitré. Un grand brun aux traits fins qui porte des lunettes, il a une attitude assez froide au premier abord (le froid est d’ailleurs son pouvoir), puis en le côtoyant, on découvre sa sincérité et son côté très affectueux. Le dernier personnage que j’ai découvert est celui de Sylus. C’est le leader d'une organisation de l’ombre et il fait des choses pas très catholiques. Mais avec ses yeux rouges, ses cheveux argentés et sa voix grave, il vous donne envie de l’accompagner dans ses aventures.
Des mécaniques qui poussent vers le réalisme
Xavier, Zayne, Rafayel, Sylus, Caleb, il y en a pour tous les goûts, et c’est bien pour ça que Love and Deepspace a conquis le cœur de 10 millions de joueuses lors de son lancement en janvier 2024, et 5 fois plus en 2025. La recette de ce succès ? Des graphismes 3D extrêmement détaillés, une histoire immersive, des personnalités différentes, des dialogues poussés et surtout, un jeu pensé par et créé pour les femmes.
Le studio Infold qui travaille sur le projet a misé sur une qualité jamais vue auparavant pour un Otome game et des mécanismes qui font que les joueuses en redemandent : la possibilité de dormir avec son petit ami, de recevoir des appels téléphoniques ou en vidéo, de les toucher pour voir leur réaction, de les voir en réalité augmentée chez soi, de travailler en leur compagnie et même d’intégrer les dates de ses règles pour qu’ils fassent encore plus attention à nous. Et tout ça gratuitement, enfin presque. Car pour débloquer des moments avec nos héros, il faut compter sur un système de souhaits aléatoire et pas toujours gratuit.
Faut-il jouer à Love and Deepspace ? Si vous êtes de nature romantique comme moi, que vous êtes prêts à vous battre, que vous cherchez des moments un peu pimentés et que les hommes dans la vraie vie vous fatiguent, n’hésitez pas, des hommes fictifs parfaits en tous points vous attendent ! Love and Deepspace a pris mon temps, mon argent et mon énergie et je le referais encore 1 000 fois s’il le fallait ! Tout ça pour notre audience RFI, bien sûr.
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